C’est de théorie et d’histoire dont a besoin la politique ; et tout particulièrement la décroissance politique. Voilà pourquoi la lecture de livre court, dense et perturbateur devrait marquer un tournant dans la montée en maturité politique de la décroissance.

Sortir du régime de croissance, mener une politique de la dépense, ce sont des pistes pour réintroduire la question du sens au cœur même de la politique.Lire la suite…

Lorsque nous pensons que les limites existent objectivement en dehors de nous, nous occultons le fait que c’est en dernière instance à nous de les fixer et de définir nos besoins, et nous reproduisons ainsi l’idée malthusienne selon laquelle la nature ne nous permet pas de faire tout ce que nous voulons. Même les limites les plus strictes, dont nous avons fini par penser qu’elles étaient inscrites dans la nature elle-même, sont en réalité toujours le fruit de processus sociaux.Lire la suite…

Ce livre nous aide à rétorquer aux décroissants qui croient pouvoir esquiver la politisation au nom finalement d’une évidence de la décroissance. Eh bien non, la décroissance, ce ne sera pas forcément très facile ; mais pour s’y préparer politiquement, il ne faut la considérer ni comme nécessaire ni comme impossibleLire la suite…

Il est quand même plus facile de prédire l’avenir quand on le fait rétrospectivement. Voilà pourquoi la notion même de « précurseur » est une grande source d’interrogations. Elles valent pour toutes les théories et les systèmes de pensée ; pour une très simple raison : c’est que de tels systèmes ne tombent jamaisLire la suite…

Voici enfin un livre qui ne se contente pas d’être une « synthèse », car il accomplit une part du travail (conceptuel) de fondation idéologique dont a absolument besoin la décroissance, si on veut qu’elle sorte enfin de cette image de « nébuleuse » et de « brouillard » qui lui a été accolée quasiment dès son apparition dans le débat publicLire la suite…

Tout la question est de savoir si la stratégie de basculement proposée par J. Baschet peut réellement échapper à l’impasse impolitique de l’argument de la nécessité à laquelle n’échappe pas les deux autres stratégies du renversement et de l’effondrement, soit à cause de leur usage dialectique de la critique fonctionnelle, soit à cause de leur emploi des déterminismes physicalistes.Lire la suite…

Si l’on repère que la première des difficultés définitionnelle que doit affronter la décroissance est bien son préfixe « dé », alors on ne peut que se réjouir de trouver dans cet ouvrage la plus grande densité de néologismes construits sur ce préfixe : démantèlement, destauration, désintensifier, déprojection, déconnexion, décoloniser, défuturation, désinnovation, déscalarité, dé-organisation, désinvestissement, désincubation, décommissionnement…Lire la suite…

Si la liberté n’est pas délivrance, c’est qu’elle est autonomie. Parce qu’il n’y a pas de liberté comme délivrance (matérielle) sans domination comme pouvoir (politique) de faire faire. Par conséquent, a contrario, si l’on veut se délivrer de la domination, alors il faut se libérer de la conception libérale de la liberté comme délivrance : c’est à cela qu’Aurélien Berlan consacre le concept d’autonomie.

Si des dominants veulent être délivrés des tâches quotidiennes pour se consacrer à celles qui donnent du pouvoir, alors la lutte contre la domination – pour la liberté -, c’est la réhabilitation des tâches quotidiennes, c’est la reprise en charge des moyens de subsistance, c’est le retour à la terre.Lire la suite…

Au premier âge de la décroissance, il faut freiner le train et l’arrêter en gare. Au deuxième âge, le train a dépassé la gare, il faut le stopper et repartir dans l’autre sens. Dans le troisième âge, le train a à ce point dépassé la gare que, le temps de le rattraper et de revenir en arrière, la gare a disparu. Dans le quatrième, nous sommes la zone sur laquelle il y a eu une gare, des rails, un train.Lire la suite…