Ne faudrait-il pas opposer aux « objets galiléens » des « objets quantiques » ? Nous sortirions à la fois et de la neutralisation de la nature (qui en fait un stock de ressources abondantes et gratuites) et du piège de l’anthropomorphisation antihumaniste de la nature (qui est une contradiction).
La nature reste ainsi un « tout » dont nous faisons partie sans pour autant nous expulser du cadre. Les humains peuvent alors être non pas ceux qui défendent le cadre mais le cadre qui se défend, non pas au nom d’une réalité vivante mais au nom d’une réalité psychophysique.Lire la suite…

Cela fait un bien fou de relier la décroissance à des auteurs comme Épicure, Spinoza, Rousseau, Sartre et même, de façon moins attendue mais quand il s’agit de réfléchir aux valeurs cela se justifie, Nietzsche et Jankélévitch.

N’est-ce pas sur le terrain philosophique des « valeurs » (des évaluations et des normes), que doit commencer l’émancipation (culturelle) des imaginaires colonisés par la croissance ?Lire la suite…

En faisant de la catastrophe un principe méthodologique d’action, Jean-Pierre Dupuy faisait de cet avenir catastrophique un avenir dont on ne veut pas. C’est précisément cette question de la volonté qui est évacuée par la collapsologie : il n’y aurait pas d’autres alternatives que l’effondrement.Lire la suite…

Aux origines de l’éthique environnementale, par Richard Sylvan Routley, PUF, 2019 (conférence de septembre 1973) Dès qu’il s’agit de « nature » – qu’il s’agisse de la définir ou d’en déterminer la valeur – il semble plus facile de se reposer dans une attitude négative de déconstruction de nos préjugés occidentaux que deLire la suite…

Comment se revendiquer socialiste quand les décroissants prétendent être si critiques envers sa version marxiste ? J’ai longtemps cru que l’on pouvait sauver le socialisme en se revendiquant du socialisme utopique Mais le renouveau du socialisme prôné par Honneth va précisément s’appuyer sur la critique d’une vision partagée par tous les socialistes, scientistes comme utopiques : leur « monisme économique ».Lire la suite…

Parce que le désir (sans limite) de contrôle nous prive de résonance. Parce que la résonance – et non pas le ralentissement – est la solution du problème central de notre temps : l’accélération. Parce que l’accélération est aliénation. Parce qu’une vie non-aliénée est une vie bonne. Et nous voilà revenu à la question sans doute la plus importante pour nous autres humains : qu’est-ce qu’une vie bonne – et pourquoi nous fait-elle défaut ?Lire la suite…