Chacun a pu constater dans des débats récents – que ce soit sur la pandémie ou la guerre en Ukraine – que les bases rationnelles de la discussion semblaient s’effondrer sous le poids du raccourci, de la caricature, de l’approximatif. Où situer les racines d’une telle tentation ?Lire la suite…

Raisonner, ce n’est pas chercher la raison du plus fort, c’est chercher à s’entendre entre ceux qui dialoguent, c’est partager un terrain d’entente : d’ailleurs, chacun sait bien que quand ce terrain n’est pas cherché, alors il y a un « dialogue de sourds ».

Cette réhabitation de la raison devrait s’accompagner d’une même entreprise du côté de la vérité et du côté de la science. Car il semble aussi irrationnel de faire une confiance aveugle à la raison que de la rejeter.Lire la suite…

J’effectue aujourd’hui un pas supplémentaire, un pas en arrière, un pas de retrait.

J’avais déjà effectué un premier pas, il y a quelques années, quand j’avais abandonné tout activisme dans les « alternatives concrètes ».

Je fais aujourd’hui un pas supplémentaire en abandonnant tout activisme dans la « visibilité politique ».

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Voici enfin un livre qui ne se contente pas d’être une « synthèse », car il accomplit une part du travail (conceptuel) de fondation idéologique dont a absolument besoin la décroissance, si on veut qu’elle sorte enfin de cette image de « nébuleuse » et de « brouillard » qui lui a été accolée quasiment dès son apparition dans le débat publicLire la suite…

La domination idéologique du monde de la croissance passe par une définition de l’économie comme gestion de la rareté.
Mais alors, si la décroissance ne se définit que comme l’organisation d’une politique en vue de repassser sous les fourches caudines des limites planétaires, on voit bien qu’elle reste prisonnière de cet imaginaire de la rareté.
Par contrecoup, il ne faut pas s’étonner si, en redéfinissant l’économie par l’abondance et non par la rareté, c’est alors la question de la vie sociale qui peut donner lieu à un mouvement de réhabitation, réhabitation qui paraît aujourd’hui comme le terme qui désigne le mieux une réappropriation démocratique de la vie en commun, de la vie « en compagnie ».Lire la suite…

Après 20 ans d’existence de la décroissance à l’état gazeux de « nébuleuse », il y a des raisons d’espérer une consolidation idéologique de la décroissance, non seulement comme « décrue » mais ensuite comme critique radicale de la croissance non seulement comme indicateur mais aussi comme comme monde et comme idéologie.Lire la suite…

Tout la question est de savoir si la stratégie de basculement proposée par J. Baschet peut réellement échapper à l’impasse impolitique de l’argument de la nécessité à laquelle n’échappe pas les deux autres stratégies du renversement et de l’effondrement, soit à cause de leur usage dialectique de la critique fonctionnelle, soit à cause de leur emploi des déterminismes physicalistes.Lire la suite…

Chez ceux qui voient dans la décroissance une variante radicale de l’écologie, on entend souvent que les valeurs dont on a besoin pour protéger les vivants sont les mêmes que celles qui relient les humains entre eux. De ce point de vue, on pourrait s’attendre à ce qu’à l’intérieur de nos milieux engagés, les valeurs du commun, de la confiance, de l’entraide, de la bienveillance… soient consciencieusement respectées. Mais ce n’est pas toujours le cas. C’est-à-dire ?Lire la suite…