Voici mon hypothèse : dans l’hypercapitalisme hyperindividualiste, les individus ne servent plus qu’à intérioriser les contradictions internes du capitalisme : cette internalisation est évidemment vécue sur le mode de la souffrance, et particulièrement sous les formes de la peur, de la colère et du ressentiment.Lire la suite…

Le monde d’après va-t-il consacrer la victoire définitive de l’individualisme généralisé, en particulier dans ce champ si essentiel pour notre humanité qu’est la discussion, ou plus largement le dialogue ? Même si parler c’est toujours parler de quelque chose à quelqu’un d’autre, « dialoguer » c’est un peu plus que « parler ». CarLire la suite…

Il y a 1 an, la compétition pour le monde d’après faisait rage. On allait voir ce qu’on allait voir. Et on voit ce qu’on a toujours vu en matière de changement : une valse des apparences pour masquer le retour victorieux d’un monde d’avant renforcé, et qui serait leLire la suite…

Ca y est c’est parti : faut-il s’étonner que le principal sujet de discussion de la future campagne présidentielle soit d’ores et déjà celui de la sécurité ? Car, le meilleur moyen de tronquer sinon d’escamoter le véritable débat sur la violence sociale n’est-il pas a/ de faire déjà duLire la suite…

Je ne doute pas un seul instant qu’il puisse y avoir un bon usage du scepticisme ; mais je ne doute pas non plus qu’il puisse y en avoir un usage délétère et sapant. Dans sa tradition philosophique antique, le scepticisme passe par une « suspension du jugement », uneLire la suite…

Il y a 1 an, dès le début du confinement, les tribunes sur le monde d’après se sont multipliées, on allait voir ce qu’on allait voir. Et qu’est-ce qu’on voit aujourd’hui ? Le retour du monde d’avant, mais en pire : toujours l’appel à la croissance comme solution, toujours plusLire la suite…

Il y a une expression d’Aristote que je trouve tellement profonde : « Peut-être, en effet, y a-t-il une part de bonheur dans le seul fait de vivre si c’est d’une vie point trop accablée de peine » (Les politiques, 1278 b 27). « Une part de bonheur ». Première interprétation : il yLire la suite…

Pourquoi à l’époque du présentisme hégémonique, la question de la vérité devient-elle celle de la « post-vérité » et des « faits alternatifs » ? Au point qu’il faille imaginer que la question si politique de la liberté ne devienne à son tour celle de la post-liberté ? Ces questionsLire la suite…

Ma « lettre du 12 » va passer à un rythme bimestriel. Car j’ai besoin de temps pour me concentrer davantage à l’écriture d’un livre consacré à la dimension optimiste de la décroissance : La décroissance est un humanisme. Bien évidemment, il ne sera pas question de reprendre sans critique un humanismeLire la suite…