Si l’on repère que la première des difficultés définitionnelle que doit affronter la décroissance est bien son préfixe « dé », alors on ne peut que se réjouir de trouver dans cet ouvrage la plus grande densité de néologismes construits sur ce préfixe : démantèlement, destauration, désintensifier, déprojection, déconnexion, décoloniser, défuturation, désinnovation, déscalarité, dé-organisation, désinvestissement, désincubation, décommissionnement…Lire la suite…

Si la liberté n’est pas délivrance, c’est qu’elle est autonomie. Parce qu’il n’y a pas de liberté comme délivrance (matérielle) sans domination comme pouvoir (politique) de faire faire. Par conséquent, a contrario, si l’on veut se délivrer de la domination, alors il faut se libérer de la conception libérale de la liberté comme délivrance : c’est à cela qu’Aurélien Berlan consacre le concept d’autonomie.

Si des dominants veulent être délivrés des tâches quotidiennes pour se consacrer à celles qui donnent du pouvoir, alors la lutte contre la domination – pour la liberté -, c’est la réhabilitation des tâches quotidiennes, c’est la reprise en charge des moyens de subsistance, c’est le retour à la terre.Lire la suite…

J’évoque ici ma participation au Séminaire “Economie de la contribution & monnaies”, organisé par L’Institut de Recherche et d’Innovation (IRI), le mercredi 27 avril.
Proposer une vision originale en considérant qu’au-delà de la technique dont elle offre l’usage, une monnaie est aussi un « milieu » de construction de liens et de savoirs, donc de transformation de pratiques.Lire la suite…

Quand on voit à quel point le 20ème siècle a pu être un siècle de barbarie et d’atrocités, appuyées sinon démultipliées ô combien par une puissance technologique qui a acquis un tel potentiel apocalyptique, il est difficile de rester dans une conviction pleine de confiance que les progrès du rationnel et de l’instrumental soient à tout coup un progrès moral et civil.

Ce que le 20ème siècle vient immanquablement d’abolir c’est précisément cette confiance qui reliait toutes les espèces de progrès, le « plus » avec le « mieux ».

Or c’est précisément cette confiance qui constituait la colonne vertébrale du mythe du progrès.Lire la suite…

C’est une même illusion démiurgique mise en œuvre par la technique comme par la politique : c’est l’illusion d’avoir pour mission de transformer le monde comme si l’essentiel n’était pas de d’abord le préserver et le protéger. En voulant faire du commun, on continue l’individualisation alors qu’on prétend s’y opposer. Lire la suite…

Une transition, pour être une transition doit être une sorte d’intermédiaire entre le dé-but et le but (le point de fuite) : et, sans affirmation claire (fondée et désirable) d’une perspective, il n’y a plus en réalité qu’un intermédiaire tronqué, un intermédiaire qui, faute de perspective, se contente de prétendre faire « autrement »… immédiatement.Lire la suite…

L’ESS, à l’instar de beaucoup d’autres « alternatives », restera un intermédiaire tronqué tant qu’elle ne se mettra pas en perspective du cadre de la décroissance, si elle veut sortir de l’emprise de l’économie sur la société et sur la nature.Lire la suite…

Nous n’avons pas besoin d’inventer on ne sait quelle finalité extérieure à la nature (ce qui serait un « dessein intelligent ») pour s’en sentir responsable, nous n’avons pas besoin de prétendre en être les sauveurs ou les protecteurs, nous avons juste à avoir pour objectif de prendre la responsabilité d’en assumer la poursuite.

Nous ne le faisons pas pour la nature, nous le faisons pour notre humanité.Lire la suite…

Cela fait un bien fou de relier la décroissance à des auteurs comme Épicure, Spinoza, Rousseau, Sartre et même, de façon moins attendue mais quand il s’agit de réfléchir aux valeurs cela se justifie, Nietzsche et Jankélévitch.

N’est-ce pas sur le terrain philosophique des « valeurs » (des évaluations et des normes), que doit commencer l’émancipation (culturelle) des imaginaires colonisés par la croissance ?Lire la suite…

Ca y est c’est parti : faut-il s’étonner que le principal sujet de discussion de la future campagne présidentielle soit d’ores et déjà celui de la sécurité ? Car, le meilleur moyen de tronquer sinon d’escamoter le véritable débat sur la violence sociale n’est-il pas a/ de faire déjà duLire la suite…