c’est la capacité même de discuter, de controverser, qui semble menacée : par le règne de la formule, de la punchline, du jeu de mots…

Et pourtant les mots ne sont pas des jouets.

Surtout quand ils renvoient aux réalités les plus terribles. Car dans ce cas, la polémique vient invisibiliser toute controverse, c’est la tyrannie de l’indiscutabilité.Lire la suite…

Alors qu’à sa naissance la décroissance s’est d’emblée installée comme « casseur de pub », il n’empêche que pendant longtemps, trop longtemps, ce sont des slogans qui ont tenu lieu de corpus idéologique.

Les plus connus sont « moins de biens, plus de liens », « une croissance infinie dans un monde fini est impossible ». Dans le même style, tous les décroissants ont un jour défendue la « décroissance choisie » contre la « décroissance subie ».Lire la suite…

Une politique décroissante – en faveur de l’émancipation – pour renverser le régime de croissance doit donc renverser le dogme de la neutralité. Ce qui veut dire qu’une politique ne doit pas seulement se juger à l’aune d’une théorie de la justice mais aussi à l’aune de ce devrait être une théorie politique du sens.Lire la suite…

Lorsque nous pensons que les limites existent objectivement en dehors de nous, nous occultons le fait que c’est en dernière instance à nous de les fixer et de définir nos besoins, et nous reproduisons ainsi l’idée malthusienne selon laquelle la nature ne nous permet pas de faire tout ce que nous voulons. Même les limites les plus strictes, dont nous avons fini par penser qu’elles étaient inscrites dans la nature elle-même, sont en réalité toujours le fruit de processus sociaux.Lire la suite…

Comment interpréter que dès sa naissance le terme même de « décroissance » se soit retrouvé empêtré dans des confusions, des approximations et même quelquefois des contradictions ?

Parce que la décroissance, c’est ce moment politique qui ne se raconte pas d’histoires, parce que, tant que la décrue ne sera pas réalisée, alors il faudra écoper…
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Ce livre nous aide à rétorquer aux décroissants qui croient pouvoir esquiver la politisation au nom finalement d’une évidence de la décroissance. Eh bien non, la décroissance, ce ne sera pas forcément très facile ; mais pour s’y préparer politiquement, il ne faut la considérer ni comme nécessaire ni comme impossibleLire la suite…

Quand pour présenter la décroissance, on met en avant que « moins, c’est mieux », ou que « moins, c’est plus », est-ce que ce ne sont pas des façons de cacher sous le tapis que, quand on a trop, « moins, ce sera moins » ?

Et de la même façon que « non, c’est non », alors il faut vraiment faire attention quand on veut définir la décroissance à s’accorder avec la compréhension la plus spontanée et la plus « intuitive » : la décroissance, c’est le contraire de la croissance.Lire la suite…

Bien sûr que nous préférons quand les propositions décroissantes sont désirables et faisables. Mais est-ce suffisant pour qu’elles soient acceptables ? Comment vont-elles devenir désirables pour ceux qui aujourd’hui pensent le contraire, comment vont-elle devenir faisables démocratiquement ? Comment va-t-on faire nombre avec ceux qui ne sont pas décroissants ?Lire la suite…

Merci à Henri Pérouze pour cette invitation sur les ondes de RCF Valence (radio chrétienne francophone). Même en 10 minutes, on peut aborder la décroissance sous de multiples angles : économique, matériel et énergétique, politique, social, anthropologique et même spirituel.Lire la suite…