Une politique décroissante – en faveur de l’émancipation – pour renverser le régime de croissance doit donc renverser le dogme de la neutralité. Ce qui veut dire qu’une politique ne doit pas seulement se juger à l’aune d’une théorie de la justice mais aussi à l’aune de ce devrait être une théorie politique du sens.Lire la suite…

C’est la mise sous le tapis de l’emprise du régime de croissance même à l’intérieur de nos alternatives qui, en écartant la vertu politique du conflit, en vient à favoriser une préférence pour des scénarios contradictoires de basculement dont l’irénisme (anthropologique) débouche sur le contresens (historique) de penser la décroissance plus comme un « saut » que comme un trajet.Lire la suite…

La décroissance n’a pas (encore) de présent. La croissance verte n’a pas d’avenir. En ce « sens », la décroissance est l’avenir du développement durable ; et le développement durable est le présent de la décroissance. Ce sens est à la fois une direction et une signification. Les vignerons engagés le sont pour le développement durable. Cela a du sens ; mais au carrefour, ne choisir ni l’impasse ni le précipice.Lire la suite…

Trois intervenants, Félix Garnier, Emmanuel Prados et moi pour répondre en 1h30 à une série de questions, toutes plus générales les unes que les autres. On aurait pu penser, et craindre, que le survol aurait donné une vision superficielle de la décroissance, mais pas du tout.

Et au final, un panorama très réussi de la décroissance, dynamique, et je crois plutôt attirante.Lire la suite…

La « croissance » n’est donc rien d’autre que le résultat et la traduction du principe moderne de la neutralité institutionnelle.

Par conséquent, la décroissance se trompe si elle croit que « ses » valeurs pourraient lui permettre d’échapper à la pente fatale de l’horizontalisme.Lire la suite…

Chacun a pu constater dans des débats récents – que ce soit sur la pandémie ou la guerre en Ukraine – que les bases rationnelles de la discussion semblaient s’effondrer sous le poids du raccourci, de la caricature, de l’approximatif. Où situer les racines d’une telle tentation ?Lire la suite…

J’appelle anticapitalisme tronqué, cet anticapitalisme qui ne prend pas acte du tournant consumériste de l’entre-deux-guerres et qui surtout passe à côté du déploiement à partir des années 1950 d’une économie de la croissance dont l’hégémonie tient fondamentalement à l’emprise politique que le « régime de croissance » exerce sur tous les rapports sociaux et écologiques.Lire la suite…

CR réécrit de mon intervention lors des dernières rencontres des MLCC à Lignières 1. A lire comme un plaidoyer en faveur de la portée idéologique des MLCC, ou comme une réticence contre une certaine pression impolitique et pratico-pratique à céder aux sirènes du concret pour le concret. Ces injonctions àLire la suite…

Chez ceux qui voient dans la décroissance une variante radicale de l’écologie, on entend souvent que les valeurs dont on a besoin pour protéger les vivants sont les mêmes que celles qui relient les humains entre eux. De ce point de vue, on pourrait s’attendre à ce qu’à l’intérieur de nos milieux engagés, les valeurs du commun, de la confiance, de l’entraide, de la bienveillance… soient consciencieusement respectées. Mais ce n’est pas toujours le cas. C’est-à-dire ?Lire la suite…