Les mensonges de la neutralité

« Il n’y a que le néant qui soit neutre »

Jean Jaurès, « Neutralité et impartialité », Revue de l’enseignement primaire et primaire supérieur, 4 octobre 1908, p. 176-177.

La neutralité est un mensonge qui fabule une démarcation infranchissable entre celui qui juge et ce qui est jugé. Car au sens le plus fort, juger, ce n’est pas simplement exprimer son opinion ni même seulement donner une estimation ou une évaluation ; juger, c’est plus qu’opiner ou estimer, c’est prendre position, c’est trancher1. Imagine-t-on un juge qui, à l’issue d’un procès, refuserait de juger au nom d’un devoir de neutralité ? Non, il assume au contraire de trancher entre les parties pour dire laquelle est juste et laquelle ne l’est pas : avec impartialité2.

Dans la recherche scientifique (a), ce mensonge  de la neutralité est l’un des piliers de ce que j’appelle le « régime épistémique de la croissance ».

Et ce mensonge épistémique de la neutralité n’est en régime de croissance que la variante, dans le domaine scientifique, d’un mensonge beaucoup plus général de la neutralité en tant que telle.

C’est dire que ce mensonge de la neutralité va se projeter dans d’autres domaines du régime de croissance. Je n’en évoquerai que trois autres : dans la technique (c), dans les institutions structurelles de la modernité (d), sans oublier la neutralité-carbone (b).

Neutralité, neutralisation, dépolitisation

Précisons d’emblée pourquoi cette « neutralité » est un « mensonge » : parce que la neutralité n’est pas une « valeur » mais une « fonction » (ou un « dispositif »). La neutralité a pour fonction de neutraliser la critique. Ce mensonge de la neutralité n’est donc pas du tout neutre politiquement et il est en réalité une politique de dépolitisation Ce qu’on peut lui reprocher n’est donc pas son parti pris politique – bien au contraire, car ce serait à notre tour se faire piéger par le mensonge de la neutralité –, c’est juste de le dissimuler.

Qui est un tel menteur ? C’est celui qui se met en position extra-situationnelle, comme si une partie pouvait s’abstraire du tout, comme s’il était un spectateur, comme si son objectivité se mesurait à la distance avec l’objet : alors, qu’en réalité, c’est un observateur, dont l’objectivité se mesure à sa capacité éthique à assumer la relation avec ce dont il a fait l’objet de son observation.

Ne pas assumer une telle relation est en réalité une contradiction : car la relation existe, originairement (elle préexiste sinon, il n’y aurait ni sujet, ni objet) ; la neutralité est donc une parfaite illustration de ce que Harmut Rosa nomme une « relation sans relation ». Pour le dire dans son vocabulaire : dans une relation sans relation, je ne rentre pas en résonance, je reste spectateur au lieu d’être relié par « une corde vibrante » à un fragment du monde. Au mieux, dans le monde du mensonge de la neutralité, il peut y avoir écho, mais pas de résonance3.

La neutralisation opérée par le mensonge de la neutralité est dépolitisation. Mais attention cette dépolitisation est subtile car elle fonctionne sur le mode de la diversion, pas sur celui de la censure : il s’agit de détourner de la Grande critique pour en rester aux Petites critiques de la Petite éthique et de la Petite politique4. Éthiquement, c’est le mensonge de la neutralité qui permet de refuser presque sans justification toute critique trop globale au nom de la « radicalité ». C’est ainsi que l’irréalisable (et indésirable) neutralité permet de faire passer toute exigence de cohérence pour de l’intransigeance. Politiquement, les résistances iront se fragmenter dans des « îlots » que l’on prétendra ensuite « archipéliser » : la neutralisation de toute Grande critique passe par la fragmentation au nom d’un appel au « petit, pour commencer » qui n’est en vérité qu’une variante – style « idiot utile » –  du mensonge constitutif de l’hyper-individualisme libéral, à savoir que la situation de départ serait la juxtaposition d’individus qui ne sortiraient de leur neutralité première – de leur « voile d’ignorance » – qu’en « faisant société ». Ce qu’il s’agit dans ce cas de neutraliser, c’est l’affirmation que le commun (comme relation) a précédé ceux qui se reconnaissent en lui5 : et si le commun a toujours déjà précédé, alors la neutralité ne pourrait exister qu’en en faisant abstraction.

(a) La neutralité épistémique

L’expression « mensonge de la neutralité » vient du groupe Oblomoff, auteur d’une « Plateforme critique de la recherche scientifique » (2006) intitulé Pourquoi il ne faut pas sauver la recherche scientifique. En voici un paragraphe : « La question n’est pas de rapprocher la science du citoyen, mais de casser la logique de l’expertise, de dénoncer le mensonge de la neutralité de la recherche et d’empêcher la science contemporaine de contribuer, au jour le jour, à détruire la politique, la remplaçant par une affaire technique »6.

Explication : ce n’est pas au citoyen de se croire scientifique7 ; pour autant, attention à ce que le scientifique, en s’enfermant en situation d’expert garantie par la « neutralité », ne réduise pas la politique à une affaire technique.

Autrement dit, si l’on ne veut pas réduire la politique à une technique, c’est-à-dire à une compétence réservée à quelques-uns – qui seraient les « experts » –, alors  il ne s’agit pas de raconter que chacun pourrait être scientifique, mais il s’agit que le scientifique ne (se) raconte pas – qu’il ne (se) mente pas – qu’il pourrait en toute neutralité observer la réalité. Le scientifique n’est jamais un spectateur8 mais il est un observateur, et en tant que tel, il est soumis à des normes (épistémiques et éthiques) d’impartialité et d’objectivité : l’impartialité est le défi adressé à celui qui sait qu’il fait partie de l’observation, alors que la neutralité est le mensonge de celui qui ne veut pas le savoir.

Si nous ne voulons pas que le rapport à la nature soit un rapport de spectateur c’est parce que c’est le même type de détachement qui justifie l’exploitation de la nature. C’est l’attitude contemplative en face de la nature qui rend ensuite possible de passer à une activité de transformation de la nature : c’est parce qu’elle est objet de contemplation pour un sujet-spectateur qu’elle peut devenir objet de transformation pour un sujet-démiurge.

(b) La neutralité carbone

Dans un accès de résilience écologique réduite à la question carbone, on retrouve le mensonge de la neutralité comme fabrique de neutralisation d’une Grande politique dans le fameux objectif de la « neutralité carbone ».

Pour un examen complet de cette entreprise de mystification, je renvoie à la synthèse sur le blog de Philippe Oberlé, GreenWashing Economy9.

  • Je reprends juste un extrait de son chapeau : « « Lutter contre le changement climatique », [ce qui] revient à s’attaquer aux symptômes et non à la racine du mal – la société industrielle et l’extraction démentielle de matières premières et d’énergie qui sous-tend son existence. Le concept de neutralité carbone a été d’une aide précieuse pour détourner le mouvement écologiste – historiquement décroissant, en faveur de la paysannerie et s’opposant aux industriels autant qu’à l’État – afin de limiter le cadre des débats au changement climatique, à la question énergétique et à la décarbonation de l’économie. »
  • Il faut lire l’article en ayant en tête que toute politique réduite à l’acceptabilité ne pourra se dérouler qu’en dénigrant ou en escamotant les deux autres critères que nous devons utiliser si nous voulons juger une politique : la faisabilité et la désirabilité.
  • Rien qu’en en restant au symptôme, il n’est pas difficile de juger que l’objectif de la neutralité carbone ne serait faisable qu’à condition de procéder à la « dématérialisation » (Hélène Tordjman10) complète de la nature : par sa normalisation technique, son appropriation juridique, sa monétisation et sa valorisation par mise en place d’un marché. Mais aucune de ses étapes de la marchandisation n’est désirable ! Qui est celui qui trouve désirable de rendre mesurable, comparable et fongible la nature ? Plutôt que d’adopter une stratégie juridique par subjectivation des entités naturelles (faire des vivants des sujets de droit en leur accordant une « personnalité morale »11), ne faudrait-il pas plutôt les reconnaître comme des « communs » ? Comment donner une valeur – en réalité un prix – à un processus vivant ? Surtout, comment ignorer que la mise sur le marché des valeurs d’échange est toujours une mise en abstraction de la valeur d’usage ?

(c) la neutralité de la technique

La position technocritique de la décroissance repose fortement sur la dénonciation du mensonge de la neutralité, selon lequel ce serait l’usage que l’on ferait d’un outil ou d’une technique qu’il faudrait critiquer mais non la technique en tant que telle qui, elle, serait neutre, ni bonne ni mauvaise.

On retrouve là une défense de la neutralité qui passe par une rhétorique de l’abstraction, c’est-à-dire précisément par la séparation d’une partie – l’outil, l’appareil, la machine, le réseau… – du tout auquel elle appartient et qui, par-delà l’usage, en détermine la valeur : ce tout est ce que Jacques Ellul nomme « le système technicien »12.

Car ce que Jacques Ellul a montré, c’est qu’il ne peut y avoir de critique cohérente de la technique qu’à condition de la faire porter non pas sur la technique en tant que telle mais sur la technique comme système.

Soyons explicite : si une telle critique systémique doit porter contre le mensonge d’une neutralité de la technique, alors réciproquement la critique de la neutralité de la technique doit assumer la systématicité de la technique. Autrement dit, celui qui accepte en suivant Ellul de repérer que les périls qu’apportent le système technicien sont son autonomie, son unicité, son universalité, sa totalisation13, ne peut pas en même temps accepter de parcelliser la technique par une série de réductions parfaitement repérées par Ellul : selon lesquelles il ne faudrait pas critiquer la technique mais ses usages, et même seulement ses mauvais usages ; selon lesquels il existerait des domaines qui pourraient être préservés des méfaits de la technique.

D’où le malaise moral suscité par la pente provoquée par le système technicien : « C’est que l’on ne peut remettre en question une technique sans viser tout le système » (page 174)… « Nous sommes ainsi engagés dans une sorte de Tout ou rien profondément inquiétant » (page 175).

On peut trouver une récente illustration de cette inquiétude dans la polémique au sein de la rédaction d’Écologie&Politique à propos du numéro portant sur « la reproduction humaine » ; on peut lire14 :

« La diabolisation de la PMA au nom d’une vision globalisante de la technologie ne permet guère de penser ce qui est certes une technique (pas forcément parmi les plus « sophistiquées ») mais aussi une pratique sociale et d’en discuter ce qu’en ont été et en sont les effets. Et de condamner sans écouter les personnes qui y ont eu recours. Les techniques ou technologies développées sous le capitalisme sont prises dans la logique économique de fer de la loi du profit, pour autant cela ne signifie pas qu’elles aient toutes la même portée ni que les personnes ne puissent pas en développer des usages qui dans certains cas peuvent être utiles ou progressistes, au moins en partie. Citons par exemple la césarienne… »

Osons demander : cette critique d’une « vision globalisante de la technique » qui semble reposer sur une attention à la « pratique sociale » et aux « personnes » échappe-t-elle au piège qui est commun aux mensonges de la neutralité, à savoir la neutralisation de toute Grande critique ?

Mais alors comment une Grande critique peut-elle éviter de faire, à son tour, abstraction des pratiques sociales et des personnes ?

C’est avec ce genre de légitime interrogation qu’il faut reconnaître que le mensonge de la neutralité sera d’autant plus une tentation qu’il se donnera les apparences de la sensibilité à « certains cas »15.

Ah bon, parce que dans « certains cas », il faudrait rester neutre, c’est-à-dire neutraliser la critique ?

(d) La neutralité institutionnelle du régime de croissance

Telle est effectivement l’ambition explicite de ce qu’on pourrait appeler une dépolitisation par le neutre en régime de croissance : habilement, il ne s’agit pas de refuser toute politisation mais il s’agit de la rétrécir. Or il n’est pas difficile de comprendre que si dans « certains cas » une Petite politique est pratiquée, alors dans les autres cas, et c’est probablement dans la plupart des cas, c’est l’exception de la neutralité qui fait la règle. Mais dans tous les cas, c’est la Grande politique qui est écartée, et le monde de la croissance peut suivre son cours.

Faut-il s’en étonner quand cette politique de dépolitisation par la neutralité est au cœur d’un idéal libéral, caractéristique de la modernité, sinon son pilier central ?

« Dans le régime de croissance est installé un pouvoir a-téléologique public qui ne se mêle jamais à la question de savoir ce qu’est une bonne vie, parce que la vie sociale doit être considérée comme le résultat non intentionnel de l’interaction entre les différents acteurs. Ils sont souverains dans l’élaboration et la réalisation de leur propre portion de vie. La seule fonction de la politique est de préserver ou même de cultiver la vie « biologique » des citoyens, ainsi que la régulation administrative de leur libre circulation. La « croissance » n’est donc rien d’autre que le résultat et la traduction du principe moderne de la neutralité institutionnelle. »

Onofrio Romano, Towards a Society of Degrowth, Routledge (2020), p. 22.
  • Ce sont donc des déclinaisons de ce principe moderne de la neutralité institutionnelle que je viens d’évoquer dans les domaines de la science, de la technique et de l’écologie.
  • Particulièrement, ce principe qui se décline dans d’autres domaines trouve à s’exercer dans le champ institutionnel des services publics, sous la forme d’un « intérêt au désintéressement » propre au fonctionnaire :
    • Sur le « devoir de neutralité » des fonctionnaires,  en particulier, des enseignants, il faut relire ce qu’écrivait Jean Jaurès quand il distinguait neutralité et impartialité16.
    •  En ce qui concerne ce qu’on appelle la «  haute fonction publique », on peut s’arrêter au cas particulièrement exemplaire du Conseil d’État17.

Dans ce domaine institutionnel, il faudrait montrer comment la neutralité exigée de l’administration ressort d’une réduction technicienne de la vie publique : dans l’État moderne, le fonctionnaire doit fonctionner comme rouage d’un « appareil d’État ». C’est ainsi que la neutralité de la technique et celle des institutions sont cousines. Mais l’État va d’autant plus exiger de la part de son administration qu’elle affiche de la neutralité que cet affichage sera d’abord utile à masquer des choix idéologiques de gouvernement. Le spoil system aux USA qui peut sembler s’opposer au devoir de neutralité n’est en fait qu’une variante de l’administration comme instrument du gouvernement : ce qui serait neutre dans ce cas, ce ne sont pas les personnes, mais les fonctions qui peuvent être mises au service de n’importe quel camp.

Peut-on échapper à la pente fatale de l’horizontalisme ?

Pourquoi la neutralité doit-elle à ce point être mise en avant dans un régime de croissance ?

Parce que (le mensonge de) la neutralité repose sur l’affichage d’une indifférence (institutionnelle) aux valeurs. Voilà pourquoi Onofrio Romano, dans son dernier livre, insiste beaucoup pour montrer que la croissance n’est pas une « valeur » (mais une « forme ») :

« La croissance n’est pas une valeur en soi de notre société, mais en quelque sorte le résultat fatal de la forme horizontale de ses institutions. Elle n’est pas le résultat d’un investissement culturel opéré par des puissances maléfiques. Elle découle directement de la libération des particules élémentaires décrétée par l’horizontalisme : une fois « désolidarisés » de la société, les individus sont naturellement amenés à s’engager sur la voie de la croissance, en raison du sentiment de précarité accru par l’isolement. »

Onofrio Romano, Towards a Society of Degrowth, Routledge (2020), p. 91.

Voilà du coup ce qu’une critique radicale de l’imaginaire de la neutralité porté par le régime de croissance doit révéler : c’est que l’horizontalisme possède une pente fatale.

L’horizontalisme qui est consubstantiel au régime de croissance n’est que la forme visible de ce que Mark Hunyadi désigne comme une « tyrannie des modes de vie ». D’autant plus chacun s’imaginera comme un atome indépendant les uns des autres18, d’autant plus il sera soumis à des formes de vie qui le contrôleront. Car une société soumise au laisser-faire des interactions spontanées ne peut que renforcer le jeu de la compétition, la loi du plus fort : puisque, dans ce cas, seule une autre liberté individuelle peut venir limiter une autre liberté individuelle. Sous l’affichage de la neutralité et de la liberté accordée à la spontanéité, c’est la loi du commerce qui s’impose.

Si la décroissance s’engage dans une critique du régime de croissance – et pas simplement dans une lutte contre le symptôme de la croissance économique – en se revendiquant d’une horizontalité qui serait compatible avec ses valeurs, c’est qu’elle n’aura pas compris que l’imaginaire de la neutralité est une indifférence aux valeurs. Autrement dit, la décroissance se trompe si elle croit que « ses » valeurs pourraient lui permettre d’échapper à la pente fatale de l’horizontalisme.

Et alors ?

Il faut donc déplacer la lutte pour une société de décroissance des valeurs à la « forme », en abandonnant la dévotion au cadre horizontal. C’est la seule façon d’atteindre un régime souverain qui pourrait assurer la reproduction des ressources renouvelables et la préservation des ressources non renouvelables, en garantissant un type de vie sociale libérée de l’obsession de la croissance. Cela sera impossible si nous restons enfermés dans le cadre politique et social de l’horizontalité.

Onofrio Romano, Towards a Society of Degrowth, Routledge (2020), p. 93.

C’est donc vers une restauration d’une certaine forme de verticalité qu’il faut tourner nos explorations. En se rappelant qu’au 20ème siècle l’émergence du régime de croissance s’est accommodé autant du verticalisme étatique des politiques de reconstruction que de l’horizontalisme des modes de vie. Mais il y a peut-être un sens à distinguer entre un verticalisme descendant (top-down) et un verticalisme ascendant (bottom-up). Pourquoi une politique de décroissance ne devrait-elle pas faire sa place à un verticalisme remontant, attiré par les « valeurs » de la décroissance ? Pourquoi une politique qui romprait réellement avec le régime de croissance ne prendrait simplement pour objectif de permettre aux conditions préalables  et communes de toute vie humaine sensée – la vie sociale et la vie naturelle – de se conserver et de se continuer ?

Objectif qui, pour éviter la neutralisation des discussions politiques dans l’espace public, devra intégrer des doses de verticalité. Rien que parce que, dans certaines situations, il faut accepter de trancher ; mais surtout parce qu’une verticalité ascendante accordera reconnaissance et expression à celui que j’appelle le « militant-chercheur »19.

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Les notes et références
  1. Paul Ricœur, Le Juste, Seuil (1995), pages 185-192.[]
  2. Pour une analyse précise de ce que veut dire « impartialité » dans un jugement, Alexandre Kojève, Esquisse d’une phénoménologie du droit, NRF (1981), §15.[]
  3. Pour un approfondissement de cette relation originaire au monde, lire Harmut Rosa, Résonance, La Découverte (2018), https://decroissances.ouvaton.org/2020/05/01/resonance-hartmut-rosa/.[]
  4. Pour une explication de ces expressions, qui font révérence aux travaux de Mark Hunyadi, https://decroissances.ouvaton.org/2022/12/05/militant-chercheur-antepisode/.[]
  5. Sur le commun comme « préalable » : https://decroissances.ouvaton.org/2020/08/30/la-double-dynamique-vertueuse-du-commun/.[]
  6. https://sciences-critiques.fr/pourquoi-il-ne-faut-pas-sauver-la-recherche-scientifique/[]
  7. Bien sûr il y a des savoirs populaires mais de là à en faire la source de toute science, il faut une bonne dose de démagogie et surtout d’ignorance en histoire des sciences. Voir l’interview amusante d’Arthur Guerber dans le journal La décroissance, n°107, de septembre 2022. Et il faut un sacré biais politique pour écrire : « La prétention infondée de la science à dire le « vrai », c’est l’histoire d’une expropriation des savoirs populaires au service de la classe dirigeante ».[]
  8. Sur la position du savant en tant qu’observateur et non pas en tant que spectateur, il faut étudier particulièrement la mécanique quantique : https://decroissances.ouvaton.org/2021/12/19/jai-lu-le-monde-quantique-et-la-conscience-dhenry-p-stapp/.[]
  9. https://greenwashingeconomy.com/neutralite-carbone-arnaque-du-siecle/.[]
  10. Hélène Tordjman, La croissance verte contre la nature. La Découverte (2018) https://greenwashingeconomy.com/comment-transformer-la-nature-en-marchandise/.[]
  11. Débat à écouter sur le cas de l’eau : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/pourquoi-l-eau-est-elle-un-bien-commun-si-difficile-a-proteger-6198500[]
  12. Jacques Ellul, Le système technicien (1977), réédition au Cherche midi (2012).[]
  13. Ibid., Deuxième partie « Les caractères du phénomène technique », pages 131-211.[]
  14. http://www.terrestres.org/2022/12/12/une-revue-a-un-carrefour/.[]
  15. La casuistique est-elle élargissement à la sensibilité ou bien compromission par le rapetissement de la critique ? C’est cette question qui rend passionnante la lecture de La doctrine de la vertu, d’E. Kant, surtout après avoir lu la Critique de la raison pratique dans toute sa rigueur.[]
  16. Jean Jaurès, « Neutralité et impartialité », Revue de l’enseignement primaire et primaire supérieur, 4 octobre 1908, p. 176-177. http://pmsimonin.fr/lexique/2008/laicite/jaures.htm.[]
  17. Charles Bosvieux-Onyekwelu, « Neutre parce que désintéressé ? Le langage de l’officiel du Conseil d’État et la « pieuse hypocrisie » des serviteurs de la chose publique (1870-1940) », Terrains/Théories [En ligne], 9 | 2018, http://journals.openedition.org/teth/1588.[]
  18. Sur le lien entre individualisme et régime de croissance, il ne faut pas oublier celui qui est proposé dans Décroissance, vocabulaire pour une nouvelle ère (Le Passager clandestin, 2015). C’est une illusion « que de vouloir trouver individuellement du sens à la vie » (page 461). Or cette illusion est précisément au cœur du régime de croissance : comme si la découverte du sens de la vie était l’affaire de l’individu isolé. « Le postulat est que chaque individu a le droit de monopoliser toutes les ressources nécessaires à cette fin. Au niveau de la société, cela se traduit par une exigence non négociable de croissance : seule la croissance peut satisfaire les exigences de tous ces individus ne devant pas être limités » (page 40).[]
  19. https://decroissances.ouvaton.org/2022/12/05/militant-chercheur-antepisode/.[]

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