Parce que le désir (sans limite) de contrôle nous prive de résonance. Parce que la résonance – et non pas le ralentissement – est la solution du problème central de notre temps : l’accélération. Parce que l’accélération est aliénation. Parce qu’une vie non-aliénée est une vie bonne. Et nous voilà revenu à la question sans doute la plus importante pour nous autres humains : qu’est-ce qu’une vie bonne – et pourquoi nous fait-elle défaut ?Lire la suite…

La publicité et la marchandisation capitaliste transposent notre besoin existentiel de résonance, qui est désir de relation, en un désir d’objet. Mais la résonance ne se laisse pas rendre disponible.

La « tonalité affective » (Stimmung) et l’atmosphère de nos expériences de résonance sont « antérieures… à la séparation… entre sujet et monde ». L’oublier, c’est plonger dans l’aliénation (pour les sujets) et dans la réification (pour les objets).
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La décroissance peut être un mode de vie. C’est peut-être même la seule « doctrine » politique qui subit à ce point l’injonction de « vivre en conformité avec ses idées ». Le bon côté de cet injonction, c’est l’exigence de ne pas séparer abstraitement ses convictions de ses responsabilités, l’idéal du réel, l’idéologieLire la suite…

J’avais prévu (et préparé) pour cette lettre du 12 avril de vous transmettre mon enthousiasme pour la lecture des 3 derniers ouvrages d’Hartmut Rosa. Mais cela attendra car j’ai cédé aux impératifs de l’actualité. Pas n’importe laquelle, car il y a peut-être quelque chose comme un « tournant », ou au moinsLire la suite…

Tribune publiée le 27 mars 2020 dans une version légèrement modifiée, sur le site Reporterre. A ce jour, les politiques menées contre la pandémie suscitent plus de sidération que d’indignation. Peut-il en être autrement quand le moindre calcul sur les effets à prévoir est tellement en contradiction avec les faux-fuyantsLire la suite…

Les grèves contre la réforme des retraites avaient pu nous faire espérer que chaque « otage » des transports y trouverait l’occasion de s’interroger sur l’absurdité d’un emploi consacré à gaspiller tant de temps pour aller perdre sa vie à la gagner. Las. La pandémie de coronavirus peut-elle nous faire espérer uneLire la suite…