C’est dans le « moment » du trajet qu’il peut être le plus périlleux d’échouer, parce qu’il y règne une reprise impolitique de ce qui constitue la véritable emprise de la croissance : à savoir le « régime de croissance ». Les 3 notes du plus, du nouveau et de l’urgent qui sont au coeur de ce régime sont reprises sans critique dans beaucoup d’alternatives et dans les errances du « développement » individuel.Lire la suite…

Tout la question est de savoir si la stratégie de basculement proposée par J. Baschet peut réellement échapper à l’impasse impolitique de l’argument de la nécessité à laquelle n’échappe pas les deux autres stratégies du renversement et de l’effondrement, soit à cause de leur usage dialectique de la critique fonctionnelle, soit à cause de leur emploi des déterminismes physicalistes.Lire la suite…

En faisant de la catastrophe un principe méthodologique d’action, Jean-Pierre Dupuy faisait de cet avenir catastrophique un avenir dont on ne veut pas. C’est précisément cette question de la volonté qui est évacuée par la collapsologie : il n’y aurait pas d’autres alternatives que l’effondrement.Lire la suite…

Que le Commun apparaisse comme le cadre commun à l’intérieur duquel les libertés vont pouvoir s’exercer semble un premier acquis pour les décroissants. Mais que le (principe du) Commun ne soit pas seulement la base de la vie sociale mais un objectif politique – celui de la Volonté générale – semble plus difficile à reconnaître, et pourtant là est le « socialisme » des décroissants.Lire la suite…

La publicité et la marchandisation capitaliste transposent notre besoin existentiel de résonance, qui est désir de relation, en un désir d’objet. Mais la résonance ne se laisse pas rendre disponible.

La « tonalité affective » (Stimmung) et l’atmosphère de nos expériences de résonance sont « antérieures… à la séparation… entre sujet et monde ». L’oublier, c’est plonger dans l’aliénation (pour les sujets) et dans la réification (pour les objets).
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La décroissance peut être un mode de vie. C’est peut-être même la seule « doctrine » politique qui subit à ce point l’injonction de « vivre en conformité avec ses idées ». Le bon côté de cet injonction, c’est l’exigence de ne pas séparer abstraitement ses convictions de ses responsabilités, l’idéal du réel, l’idéologieLire la suite…

Je rends compte ici de l’intervention que j’ai proposée le lundi 9 mars à Grenoble dans le cadre du festival Game o-vert 1, mais en beaucoup plus long. Sur la forme, des organisateurs peu ou prou bienveillants devant la radicalité de mes analyses, abusant selon moi d’un dispositif institutionnel (conférencierLire la suite…

Quel est donc cet individualisme que je critique avec tant de persévérance ? Commençons par dire qu’il ne s’agit pas de l’individualisme au sens psychologique : l’égoïsme. Non pas que nous voulions défendre un certain égoïsme : nous ne voulons même pas tomber dans le piège d’une défense de l’égoïsmeLire la suite…