La dernière livraison de la revue Mouvements est entièrement consacrée à la question d’un revenu pour exister (et non pas « un revenu parce que l’on existe »).
J’y publie deux contributions, l’une sur revenu inconditionnel (RI) et revenu maximum acceptable, l’autre sur RI et monnaie locale complémentaire (MLC).
Pas de revenu inconditionnel sans revenu maximum acceptable
Droit au travail, efficacité économique, principe de justice, droit de propriété, participation à la création de richesses sont les principales justifications avancées dans les variantes du revenu inconditionnel (RI). Parmi celles-là, lesquelles pourraient convenir pour lier cette « belle revendication » du RI à celle d’un revenu maximum (d’un montant) acceptable (RMA) ? Comment RI et RMA, comme plancher et plafond d’un « espace écologique des revenus », forment-ils les deux conditions nécessaires pour une décroissance des inégalités, au cœur d’une société redevenue « commune », d’une société redéfinie comme « bien commun » ?
Considérer ensemble revenu inconditionnel et monnaie locale
Le versement d’une part du revenu inconditionnel (RI) en monnaie locale complémentaire (MLC) suffit-il à éviter les pièges de la monétarisation et de la désocialisation que courrait le RI ? Peut-être, à condition de ne pas tomber dans le piège symétrique d’une illimitation de la gratuité, à condition de ne pas jeter le bébé de la monnaie avec l’eau de l’argent. À condition de cadrer toute démarche de transformation sociale dans un espace écologique (défini par un plancher et un plafond). Ce qui est le cas pour le RI (qui est le plancher d’un espace écologique des revenus dont le plafond est le revenu maximum acceptable) ; ce qui est le cas pour une MLC qui s’inscrit entre le plancher du gratuit et le plafond de la chrématistique. À ces conditions, RI et MLC se renforceraient mutuellement : le versement d’une part du RI en MLC permettrait immédiatement à un projet de MLC d’atteindre la taille critique et transférerait au RI toutes les dimensions éthiques d’une MLC.
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