Trois intervenants, Félix Garnier, Emmanuel Prados et moi pour répondre en 1h30 à une série de questions, toutes plus générales les unes que les autres. On aurait pu penser, et craindre, que le survol aurait donné une vision superficielle de la décroissance, mais pas du tout.

Et au final, un panorama très réussi de la décroissance, dynamique, et je crois plutôt attirante.Lire la suite…

C’est dans le « moment » du trajet qu’il peut être le plus périlleux d’échouer, parce qu’il y règne une reprise impolitique de ce qui constitue la véritable emprise de la croissance : à savoir le « régime de croissance ». Les 3 notes du plus, du nouveau et de l’urgent qui sont au coeur de ce régime sont reprises sans critique dans beaucoup d’alternatives et dans les errances du « développement » individuel.Lire la suite…

Si on prend pour objectif politique une vie humaine libérée du paradigme de croissance, du régime de la croissance, du monde de la croissance et de son idéologie – et cet objectif n’est-il pas celui de la post-croissance – alors il ne faut pas manquer la transition qui est si bien nommée du nom de « décroissance ».Lire la suite…

Quand on voit à quel point le 20ème siècle a pu être un siècle de barbarie et d’atrocités, appuyées sinon démultipliées ô combien par une puissance technologique qui a acquis un tel potentiel apocalyptique, il est difficile de rester dans une conviction pleine de confiance que les progrès du rationnel et de l’instrumental soient à tout coup un progrès moral et civil.

Ce que le 20ème siècle vient immanquablement d’abolir c’est précisément cette confiance qui reliait toutes les espèces de progrès, le « plus » avec le « mieux ».

Or c’est précisément cette confiance qui constituait la colonne vertébrale du mythe du progrès.Lire la suite…

Nous n’avons pas besoin d’inventer on ne sait quelle finalité extérieure à la nature (ce qui serait un « dessein intelligent ») pour s’en sentir responsable, nous n’avons pas besoin de prétendre en être les sauveurs ou les protecteurs, nous avons juste à avoir pour objectif de prendre la responsabilité d’en assumer la poursuite.

Nous ne le faisons pas pour la nature, nous le faisons pour notre humanité.Lire la suite…

D’ores et déjà, je retiens de ce type d’échanges la confirmation de mon hypothèse stratégique principale : seul un renouveau d’ensemble du projet idéologique permettra une remobilisation politique pour sortir de « la croissance et son monde ». Faute d’un tel horizon, les propositions et les « actions » resteront au pire éparpillées, au mieux juxtaposées.Lire la suite…

N’est-ce pas en redonnant priorité à la sphère de la reproduction sociale sur celle de la production économique (bref, en remettant l’économie à sa place) que féministes et décroissants peuvent voir dans l’objectif d’une vie sociale libérée des fables de l’individualisme de quoi fournir une réponse à la question essentielle pour toute vie humainement vécue : qu’est-ce qu’une vie bonne ?Lire la suite…

Que le Commun apparaisse comme le cadre commun à l’intérieur duquel les libertés vont pouvoir s’exercer semble un premier acquis pour les décroissants. Mais que le (principe du) Commun ne soit pas seulement la base de la vie sociale mais un objectif politique – celui de la Volonté générale – semble plus difficile à reconnaître, et pourtant là est le « socialisme » des décroissants.Lire la suite…

Je rends compte ici de l’intervention que j’ai proposée le lundi 9 mars à Grenoble dans le cadre du festival Game o-vert 1, mais en beaucoup plus long. Sur la forme, des organisateurs peu ou prou bienveillants devant la radicalité de mes analyses, abusant selon moi d’un dispositif institutionnel (conférencierLire la suite…