Je ne doute pas un seul instant qu’il puisse y avoir un bon usage du scepticisme ; mais je ne doute pas non plus qu’il puisse y en avoir un usage délétère et sapant. Dans sa tradition philosophique antique, le scepticisme passe par une « suspension du jugement », uneLire la suite…

Il y a 1 an, dès le début du confinement, les tribunes sur le monde d’après se sont multipliées, on allait voir ce qu’on allait voir. Et qu’est-ce qu’on voit aujourd’hui ? Le retour du monde d’avant, mais en pire : toujours l’appel à la croissance comme solution, toujours plusLire la suite…

Il y a une expression d’Aristote que je trouve tellement profonde : « Peut-être, en effet, y a-t-il une part de bonheur dans le seul fait de vivre si c’est d’une vie point trop accablée de peine » (Les politiques, 1278 b 27). « Une part de bonheur ». Première interprétation : il yLire la suite…

Pourquoi à l’époque du présentisme hégémonique, la question de la vérité devient-elle celle de la « post-vérité » et des « faits alternatifs » ? Au point qu’il faille imaginer que la question si politique de la liberté ne devienne à son tour celle de la post-liberté ? Ces questionsLire la suite…

Ma « lettre du 12 » va passer à un rythme bimestriel. Car j’ai besoin de temps pour me concentrer davantage à l’écriture d’un livre consacré à la dimension optimiste de la décroissance : La décroissance est un humanisme. Bien évidemment, il ne sera pas question de reprendre sans critique un humanismeLire la suite…

En temps de vacances, il faut vaquer. Prendre le temps ; ou plus exactement, reprendre le temps, en particulier en s’écartant de ce temps qui ne cesse de nous prendre. Contre les fables du progrès incessants et les impératifs de l’innovation, les décroissants peuvent bien entendu ne pas hésiter àLire la suite…

La pandémie ne cesse de faire des vagues et nous vivons en live une suite de situations historiquement inédites. Après le confinement, le déconfinement et son lot de novlangue : la covid-19, les tests virologiques (RT-PCR) et sérologiques, un cluster, le R effectif (le fameux R0)… Mais derrière les mots,Lire la suite…

Si « social » a été le confinement, c’est parce qu’une couche supplémentaire de violence politique a permis – un temps seulement – de différer l’expression de la chronique de la violence sociale. Il ne faut donc pas s’étonner si le déconfinement est le temps des explosions contenues par et dans laLire la suite…

De quoi manque-t-on en « temps ordinaire » ? De temps. Mais alors pourquoi, en ce moment où l’obligation de temporiser nous est imposée, l’expérience du confinement est-elle quand même vécue sur le mode de l’aliénation et de la domination ? Parce que, peut nous expliquer Hartmut Rosa, le contraire de l’accélérationLire la suite…