Version réécrite des considérations de  méthode qui peuvent faciliter la lecture du livre de la MCD,  La décroissance et ses déclinaisons, pour sortir des clichés et des généralités1 ; livre qui a été présenté lors du lancement de l’OPCD, l’Observatoire de la post-croissance et de la décroissance, qui vient d’êtreLire la suite…

Quand on voit à quel point le 20ème siècle a pu être un siècle de barbarie et d’atrocités, appuyées sinon démultipliées ô combien par une puissance technologique qui a acquis un tel potentiel apocalyptique, il est difficile de rester dans une conviction pleine de confiance que les progrès du rationnel et de l’instrumental soient à tout coup un progrès moral et civil.

Ce que le 20ème siècle vient immanquablement d’abolir c’est précisément cette confiance qui reliait toutes les espèces de progrès, le « plus » avec le « mieux ».

Or c’est précisément cette confiance qui constituait la colonne vertébrale du mythe du progrès.Lire la suite…

Au premier âge de la décroissance, il faut freiner le train et l’arrêter en gare. Au deuxième âge, le train a dépassé la gare, il faut le stopper et repartir dans l’autre sens. Dans le troisième âge, le train a à ce point dépassé la gare que, le temps de le rattraper et de revenir en arrière, la gare a disparu. Dans le quatrième, nous sommes la zone sur laquelle il y a eu une gare, des rails, un train.Lire la suite…

Ne faudrait-il pas opposer aux « objets galiléens » des « objets quantiques » ? Nous sortirions à la fois et de la neutralisation de la nature (qui en fait un stock de ressources abondantes et gratuites) et du piège de l’anthropomorphisation antihumaniste de la nature (qui est une contradiction).
La nature reste ainsi un « tout » dont nous faisons partie sans pour autant nous expulser du cadre. Les humains peuvent alors être non pas ceux qui défendent le cadre mais le cadre qui se défend, non pas au nom d’une réalité vivante mais au nom d’une réalité psychophysique.Lire la suite…

L’ESS, à l’instar de beaucoup d’autres « alternatives », restera un intermédiaire tronqué tant qu’elle ne se mettra pas en perspective du cadre de la décroissance, si elle veut sortir de l’emprise de l’économie sur la société et sur la nature.Lire la suite…

Nous n’avons pas besoin d’inventer on ne sait quelle finalité extérieure à la nature (ce qui serait un « dessein intelligent ») pour s’en sentir responsable, nous n’avons pas besoin de prétendre en être les sauveurs ou les protecteurs, nous avons juste à avoir pour objectif de prendre la responsabilité d’en assumer la poursuite.

Nous ne le faisons pas pour la nature, nous le faisons pour notre humanité.Lire la suite…

D’ores et déjà, je retiens de ce type d’échanges la confirmation de mon hypothèse stratégique principale : seul un renouveau d’ensemble du projet idéologique permettra une remobilisation politique pour sortir de « la croissance et son monde ». Faute d’un tel horizon, les propositions et les « actions » resteront au pire éparpillées, au mieux juxtaposées.Lire la suite…

Ce n’est pas à cause des dégâts de la croissance que je suis pour la décroissance, c’est parce que je suis pour la décroissance que les dégâts de la croissance me semblent évidents à constater. L’évidence de la décroissance est une construction idéologique qui repose sur des préférences morales.Lire la suite…

La réalité n’est pas plus unique que la pensée : parce que la réalité n’est pas seulement constituée de « faits », la réalité n’est pas seulement « factuelle », elle peut être contrefactuelle, et c’est, entre autres, l’affaire de la volonté.

En accordant de la considération à la contrefactualité, la décroissance peut espérer une extension de son domaine de cohérence.Lire la suite…

La sortie du monde de la croissance devra rompre avec cette logique sociocidaire de division sans frein du travail pour passer tout au contraire à une indivision sociale des activités. De la division à l’indivision, du travail à l’activité, d’une société encastrée dans l’économie à une société qui remet l’économie « à sa place ».Lire la suite…