(décroissance) → un nouveau souffle

CR de la rencontre que j’ai organisée, à Charpey le 31 octobre et le 1er novembre 2015, d’une trentaine de décroissants français, déjà mobilisateurs sur leur territoire, dans le but d’une remobilisation politique du mouvement de la décroissance en France : rendre visible la (décroissance).

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Comment rendre compte, se rendre compte, d’une rencontre surtout quand elle a été réussie ?

Nous sommes repartis chargés comme des piles de 10000 volts, encore merci à tous.

Il faut maintenant s’atteler au boulot dont nous avons fixé les cadres… mais avec l’énergie positive que nous avons accumulée durant ces quelques jours, cela doit être possible !

Quand les sourires et les remerciements pleuvent, nul besoin d’y rajouter sa belle pluie, mais il me serait peu aisé de taire mon plaisir sans impair, sous le ciel drômois sans imper entre pairs et pas qu’entre paires. J’ai apprécié imaginer l’advenant au présent, ce passant du temps qui oublie ses valises avant de les poser. Merci donc pour l’invitation, l’accueil et le partage. Conflictuelle et fraternelle, la multiplicité du groupe est pour moi une grande richesse que nous devons conserver et surtout alimenter sans excès.

 UN GD  GD  MERCI  pour  ce  TAFTA Bis  /      Tribalité Alternative et Festive T .Allotropique.

Les retours des copains sont étonnants, encourageants et stimulants.

Ces 2 jours ont été une résurgence et une inspiration pour la suite. Etant militant depuis peu, ces moments passés ensemble nous rappellent la richesse de nos différences et pour ma part restent un message d’espoir.

Comme quoi débats rugueux ou prolongés n’empêchent pas le sentiment du travail bien fait et l’envie de le poursuivre.

Merci pour ce beau week-end de réflexion conviviale, vous avez suscité chez moi l’envie de m’investir et de m’engager à vos côtés. 

A mon tour, je veux vous remercier pour ce week-end recharg’batteries, pendant lequel les nourritures spirituelles et basiques se sont subtilement mélangées pour nous rappeler que nous étions avant tout des humains, à savoir simples et complexes, futiles et grave ;; ce qui n’est pas si courant dans la vie de tous les jours ou ces repères sont si souvent brouillés, voire niés.

Merci pour l’organisation chaleureuse et sans prise de tête, et pour bien sûr l’Euréka du dimanche matin !

*

 Les décroissants ont-ils atteint l’âge de la raison ?

Les conclusions des rencontres organisées à Charpey (en Drôme, chez Marie-José et Michel à la ferme des Ramières) du 30 octobre au 1er novembre 2016, à l’invitation du MOC amènent un peu d’optimisme dans un monde très morose : disparition de la gauche de gouvernement, succès de la pensée d’extrême-droite et du chacun pour soi, reflux du principe de précaution, mesures européennes anti-écologiques, victoire des lobbies industriels, délires sécuritaires en réaction aux attaques de la haine et de la cruauté, etc.

Il semblerait, en effet, qu’à l’issue des rencontres de Charpey, la décroissance ait atteint son âge de raison, après une succession de crises et de « convergences », depuis 2006. Car des initiatives décroissantes, des publications décroissantes, des collectifs décroissants se révèlent sur tous les territoires, c’est vers eux, pour eux, que ce processus est ouvert.

L’invitation avait été lancée sur une base très simple : convier des « mobilisateurs sur leurs territoires » avec pour objectif une remobilisation politique de la décroissance en France.

Les trente personnes présentes ont convenu du besoin de réorganiser le mouvement politique de la décroissance afin de rendre enfin visible à nos contemporains une alternative crédible face à la barbarie qui progresse, à l’effondrement civilisationnel dans lesquels nous nous enfonçons.

Pour l’instant les mesures suivantes ont été proposées :

1 – un nom commun :

Pour répondre à la critique de la dispersion, causée par l’existence de plusieurs micro-organisations ayant chacune une appellation différente, pour s’y retrouver dans le brouillard du MOC, du PPLD, de l’EpOC, du ChOC, sans oublier l’AderOC et l’AdOC… → proposition sera faite à tous les groupes territoriaux de s’appeler « Décroissance XX » : soit par exemple « décroissance 54 » ou « décroissance-lorraine », ou « décroissance-idf », et d’avoir ainsi tous une référence commune à une même appellation sur tout le territoire national.

Cette appellation commune repose sur une définition claire et explicite de ce que nous entendons par « décroissance », formulation qui avait été explicitée dans l’invitation à cette rencontre :

La (décroissance) est « le trajet démocratique et serein pour aller vers des sociétés d’a-croissance ».

  • La graphie « (décroissance) » permettrait de visualiser que la « décroissance » n’est qu’un trajet, qu’une parenthèse : entre le monde de la croissance (notre rejet) et leS mondeS de l’a-croissance (nos projets).
  • L’un des ateliers du samedi après-midi a mis en avant que cette (décroissance) ne pourra être joyeuse, sereine et démocratique que si elle est relativement brève.

2 – à terme une structure de référence commune :

Proposition de lancer une dynamique devant mener à la mise en place d’une structure de référence nationale unique, s’appelant explicitement et directement : Décroissance.

Un échéancier a été envisagé :

  • Mi-février (19-20-21 ?): deuxième rencontre du groupe actuel, élargi à d’autres « mobilisateurs », pour que tous les territoires de la France soit couverts. En Vendée, chez Caroline…
  • Au printemps : rencontres territoriales de la (décroissance) organisées par les mobilisateurs sur leurs territoires respectifs.
  • En avril (15-16-17) ou en mai (13-14-15-16) : deuxième rencontre des Ramières
  • Début juillet : les 2 premiers (des 5) jours des (f)Estives seront consacrés à la poursuite de la dynamique
  • Septembre-octobre : AG constitutive de (décroissance)

3 – constitution de groupes de travail :

Sans attendre, différents groupes de travail ont été mis en place. Certains* de ces groupes existaient déjà et les participants de la rencontre demandent à y être intégrés :

  • pour rédiger un vademun sur la (décroissance) à destination des territoires et des nouveaux adhérents à par seulement une FAQ mais des fiches pratiques sur comment organiser une réunion, comment se présenter aux élections…
  • * pour organiser les futures (f)Estives en 2016 (déjà en cours dans le cadre de l’ADEROC) → festives-contenu@lists.riseup.net
  • pour organiser un Festival de la décroissance, première pierre pour construire une hégémonie culturelle de la décroissance contre l’hégémonie du chacun pour soi actuel.
  • pour mettre en place une communication sur Internet
  • * pour aider l’organisation territoriale des décroissants
  • * pour relancer la revue « Limites » → http://www.limites.eu/
  • * pour réfléchir à une mutuelle/conseil scientifique de la (décroissance).

L’idée centrale étant de ne pas rajouter de structures, mais d’en supprimer et d’en créer de nouvelles, comme par exemple un comité d’éthique et de contrôle d’une trentaine de personnes (par tirage au sort).

Un processus constitutif s’ouvre sur un an, à chacun (collectif ou individu) à venir y partager sa contribution.

→ Adresse de contact : decroissance-contact@ml.les-oc.info

*

→ Annexe 1 : visibilité de la (décroissance)

Des ateliers ouverts du samedi après-midi est remonté un certain nombre de thématiques qui devraient être mises en avant :

  • la question du Sud : migrations, dette, quel paradigme de décroissance…
  • la question des revenus, en particulier du revenu inconditionnel (RI)
  • la question du foncier
  • la question des transports

Quelques axes de visibilité ont été proposés :

  • recherche d’une « devise », d’une « maxime » de la (décroissance) : visibilité simple et explicite
  • savoir différencier les « publics » auxquels nous nous adressons : les « gens », les « militants » de la (décroissance), les « autres militants » avec qui sont pouvons partager des convergences…
  • la dimension festive, culturelle, théâtrale de la (décroissance) à d’où la proposition de festivales de la décroissance (sans même un blabla genre fête de l’Huma, juste de la musique, du théâtre, de la poésie…).
  • Si porte-parole il devait y avoir, ce ne seraient pas des « chefs » mais des « leaders » au sens amérindien des « faiseurs de paix » (par exemple, en période électorale, ils pourraient s’effacer).

Finalement, sur cette question de la visibilité, nous retrouvons l’image du plancher et du plafond : OK pour dépasser aujourd’hui le plancher de l’invisibilité mais surtout se donner tous les moyens démocratiques pour empêcher le dépassement des plafonds (et tomber dans le « spectacle »).

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